Très discrètement, Boulanger vient peut être de révolutionner la maintenace d’électroménager et par la même occasion, apporté sa contribution au débat actuel sur l’obsolescence programmée.
Connu depuis des décennies comme l’un des tous premiers distributeur d’électroménager dans l’hexagone, l’enseigne nordiste l’est beaucoup moins en tant que fabricant. En spécialiste de la grande distribution, Boulanger dispose de marques distributeur, des gammes de produits portant sa griffe, comme Essentiel b et Listo notamment. À la limite entre l’innovation et relation client, Boulanger vient de mettre en ligne Happy 3D, une plateforme destinée à l’impression 3D de pièces détachées de ces marques.
La démarche Open source, devrait permettre à tout un chacun de télécharger des modèles 3D de pièces détachées et de les imprimer. Pour l’enseigne lilloise, il s’agit d’être le précurseur d’un mouvement inéluctable.
Petit bémol tout de même, les pièces proposées sont pour l’instant relativement peu techniques (boutons de gazinière, pied de lave-vaiselle, bouchon pot à sel, …) et comme dit un peu plus haut, il s’agit essentiellement de pièces détachées d’articles MDD (marque de distributeur). Peu importe, la démarche est très prometteuse pour plusieurs raisons : d’un, elle peut/doit inspirer les grandes marques, ce qui est d’ailleurs l’un des buts avoués de Boulanger ; de deux à plus long terme on peut imaginer imprimer des pièces autrement plus complexe comme les éléments d’un moteur de lave-linge par exemple et enfin il s’agit de banaliser l’impression 3D qui pour certains spécialiste est la prochaine révolution industrielle.
SEB, l’un des géants français de l’électroménager, va faire la meme chose aussi. Il s’engage à réparer tous ses produits. Pour ce faire, la firme va stocker 6 millions de pièces détachées prêtes pour réparer 97% des produits pendant 10 ans. Pour la suite, SEB envisage la possibilité de faire imprimer les pièces cassées en 3D.